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Réflexion

Retour de la pensée sur elle-même dans le but d'examiner plus en profondeur une idée, une situation ou un problème.

Paradoxe n. m.



23 septembre 2005


« Les paradoxes d'aujourd'hui sont les préjugés de demain. » Marcel Proust, Les Plaisirs et les Jours (1896).

[...]

Énoncé auquel on ne peut attribuer une valeur de vérité (vrai, faux) sans être amené à constater une contradiction.

Ex1: Le paradoxe du menteur: Un menteur dit : « je mens ». Est-ce qu'il ment ?

Ex2: Cette peinture de MAGRITTE est construite sur un paradoxe. Et pourtant, le peintre a raison : l'image d'une pomme n'est pas une pomme...


Ex3 : Où sommes-nous lorsque nous sommes perdus ?

Ex4 : Comment savons-nous que les autres personnes ont des pensées et des émotions semblables aux nôtres?

  • Tous les autres pourraient être des robots programmés.
  • Comment démontrer que ce n'est pas le cas?

Ex5 : Paradoxe célèbre : Paradoxe de l'avocat

  • Protagoras accepta d'enseigner le droit à Euathlus, un étudiant pauvre, à la condition qu'il lui payât ses honoraires dès qu'il aurait gagné son premier procès.
  • Mais Euathlus fit de la politique et non pas avocat. Protagoras demanda à être payé, malgré tout, et l'assigna devant les tribunaux.
  • Protagoras affirma que, si son élève perdait son procès, il devrait se soumettre et rembourser la dette. S'il gagnait, il aurait remporté sa première cause et, selon la convention passée, régler la dette.
  • Euathlus fut tout aussi convaincant : S'il gagne le procès, la cour ayant tranché en sa faveur, il n'aurait rien à payer. S'il perd, il n'aurait pas gagné son premier procès et ne devrait rien.
  • On mélange deux notions: la clause du contrat (paiement si gain de la première cause) et ce qu'exige la loi (si Protagoras gagne, Euathlus doit payer).
  • Le fait qu'Euathlus soit son propre avocat rend le contrat impossible à remplir.
  • Pour résoudre ce paradoxe, il faut procéder en deux temps. D'abord, le juge décide de faire gagner Euathlus. Il aura ainsi remporté son premier procès.
  • Ensuite, Protagoras pourra intenter un nouveau procès et pourra se faire rembourser son dû sans créer un nouveau paradoxe.

Un orgasme féminin de 60 secondes!?



13 septembre 2005


Belle "montée de lait" de Martineau! En voici un extrait :

« Avant, on s'en foutait royalement. L'homme grimpait sur sa fiancée le samedi soir après le hockey, se trémoussait maladroitement quelques secondes, puis plongeait dans un coma profond. Alors qu'aujourd'hui, c'est l'inverse. Ce n'est plus suffisant de faire jouir une femme, il faut la faire jouir pendant une minute! »

Pour le texte au complet, intitulé L'orgasme le plus long, voir le blogue De Richard Martineau

Le 11 septembre des autres



12 septembre 2005


Je ne sais pas pour vous, mais déjà l'année passée je commençais à en avoir "ras le bol" des commémorations du 11 septembre. La première année c'était compréhensible. Cette année j'en ai carrément ma claque ! Comprenez-moi bien, je ne suis pas de ceux qui croient que les États-Unis méritaient de se faire attaquer. L'attentat commis par Al-Qaeda est répréhensible et l'acte terroriste, à mes yeux, ne se justifie d'aucune façon (à ce sujet, voir l'article que j'ai publié sur Le terrorisme).

Ce que je déplore, cependant, c'est que la commémoration d'un événement soit un geste subjectif. On rappelle souvent l'horreur de l'Holocauste nazi, comme cette année, et on oublie de souligner les atrocités commises par Pol Pot et les Khmers rouges ou le génocide rwandais. Si je vous dis 11 septembre, vous pensez aux attentats de New York. C'est aussi un 11 septembre (1973) que le gouvernement du Chili est renversé par un coup d'État militaire, le président Salvador Allende est assassiné et le général Pinochet prend le pouvoir avec l'aide de la CIA. Le 11 septembre marque aussi la fin des jeux Olympiques de Munich (1972), tristement célèbre du fait que onze membres de l'équipe olympique israélienne sont tués lors d'une prise d'otage par un commando palestinien.

Le 26 avril 1986, l'un des réacteurs de la centrale nucléaire d'une ville d'Ukraine explosait, relâchant en conséquence une quantité de radiation plusieurs fois supérieure aux bombes nucléaires d'Hiroshima et de Nagasaki. Dix-neuf ans après cet accident considéré comme le plus grand désastre technologique du XXe siècle, la cause exacte de la défaillance du système nous est toujours inconnue.

En 2006, l'année du vingtième "anniversaire" de la catastrophe de Tchernobyl parlerons-nous davantage du danger de l'énergie nucléaire, du réchauffement de la planète, bref des problèmes environnementaux du XXIe siècle ou du cinquième anniversaire des attentats d'Al-Qaeda sur le World Trade Center ?

Soixante ans après l'ouverture de la première Assemblée générale de l'ONU à Londres, est-ce que les médias souligneront, en 2006, l'importance d'une coopération multilatérale entre les pays ou bien que Ben Laden est toujours introuvable ?

Je vous laisse deviner !

La guerre...



09 septembre 2005


telle une épée de Damoclès suspendue au-dessus des États...

existe-t-elle parce que rien ne l'empêche, tel que l'énonce le politicologue Kenneth Waltz, ou bien du fait de la structure anarchique de la politique internationale ?

Citation du jour



08 septembre 2005


Certes, les concepts de la philosophie marxienne sont souvent abstraits. Cependant, cette citation démontre, en des termes explicites, le rôle prépondérant que joue la superstructure sur l'individu, c'est-à-dire un ensemble formé par le système politique et idéologique et qui repose sur une base économique. Autrement dit, plusieurs aspects qui interfèrent dans la vie humaine demeurent hors de notre contrôle :

« Les hommes font leur propre histoire, mais ils ne la font pas de leur propre mouvement, ni dans des conditions choisies par eux seuls, mais bien dans les conditions qu'ils trouvent directement et qui leur sont données et transmises. »


Karl Marx cité dans Ian Kershaw, Qu'est-ce que le nazisme? Problèmes et perspectives d'interprétation, Paris, Gallimard, 1997 [1985], p. 162.

Citation



07 septembre 2005


« Security is like liberty in that many are the crimes committed in its name. »

Justice Robert Jackson, dissenting in U.S. ex rel. Knauff v. Shaughnessy (1950)

La hause du prix de l'essence



06 septembre 2005


Pensée du jour



05 septembre 2005


Après le Nine Eleven et, récemment, après le passage de l'ouragan Katrina, l'expression « un géant aux pieds d'argile » est devenue populaire au sein des médias de masse pour qualifier les États-Unis. En fait, l'expression exacte est un colosse aux pieds d'argile et signifie une personne (pour les États-Unis un pays, voire un Empire) en apparence invulnérable, mais dont le pouvoir ou la force demeure fragile.

Ce qui me choque avec les médias, c'est qu'on dirait qu'ils attendent avec impatience un événement déclencheur qui accélérera la chute de l'Empire américain. Si l'histoire des Empires révèle que toutes superpuissances atteignent un jour leur déclin, un seul événement ne peut servir de base analytique. (À ce sujet, consultez l'ouvrage Naissance et déclin des grandes puissances de l'historien Paul Kennedy) Pour paraphraser Bismarck, toutes les puissances voyagent sur le fleuve du temps; elles ne peuvent ni le créer ni le diriger, mais elles peuvent naviguer dessus avec plus ou moins d'habilité et d'expérience.

Pour terminer sur une note humoristique et en parlant de géant...

« Le plus grand nain au monde et le plus petit géant, c'est la même personne, mais on ne sait pas qui. » (Pierre Légaré, Mots de tête, 65)

« Quand la sexualité était magique »



03 septembre 2005


Animateur des Francs-Tireurs depuis quelques années, Richard Martineau est sans doute l'un des journalistes que je respecte le plus. Je vous propose de lire un article sur son blog personnel. En voici un extrait :

« Dans les années 50, on comparait les relations sexuelles à une partie de base-ball. Quand un gars embrassait une fille, on disait qu'il avait atteint le premier coussin. Quand il lui caressait un sein, le deuxième. Et quand il lui touchait le sexe, le troisième. Une relation sexuelle complète était un coup de circuit. De nos jours, un simple, c'est une baise. Un double, un trip à trois. Et un triple, un gang-bang. Quant au coup de circuit, je ne sais pas ce que c'est, mais ça doit sûrement impliquer des animaux de ferme. »

Quand la sexualité était magique

Deux poids deux mesures!



02 septembre 2005


Qu'attend George W. Bush pour venir en aide aux victimes de Katrina (l'ouragan qui a frappé la Nouvelle-Orléans en Louisiane) ? Bien sûr, si Katrina s'appelait Ben Laden le président américain serait probablement en train de préparer une contre-attaque!

Les bande annonces



01 septembre 2005


L'Actualité, no. Vol: 30 No: 10
15 juin 2005, p. 62
Un siècle fou

Hitchcock, ils sont devenus fous!

Notre chroniqueur aime le cinéma et le suspense. Il ne supporte pas que... Enfin, on préfère ne pas vous dévoiler immédiatement comment ça finit.

Lisée, Jean-François

Je vais vous raconter un film que je n'ai pas vu et que je n'irai pas voir. Il raconte l'histoire d'un enfant juif séparé de sa mère pendant la Deuxième Guerre mondiale. Rien n'empêchera le gamin de tenter de la rejoindre. Il traverse une partie de l'Europe, est tantôt recueilli par des gens bienveillants (dont une charmante grand-mère), tantôt livré aux nazis, auxquels il échappe toujours in extremis. À la fin, il retrouve sa mère sur la piste d'un aéroport.

Il a l'air très bon, ce film. Je serais bien allé le voir. Mais j'ai vu la bande-annonce, qui m'en a raconté le début, le milieu et la fin. Cela se produit de plus en plus souvent et commence à sérieusement m'énerver. Non seulement on nous gâche le plaisir de la découverte, du suspense, mais en plus on gâche le travail des scénaristes et metteurs en scène, qui peinent pendant des années pour nous surprendre (et nous sommes de plus en plus difficiles à surprendre). Qu'à cela ne tienne, en 45 secondes, la bande-annonce révèle la moitié des rebondissements.

Moi, je résiste. Lorsque je sais que je vais lire un livre, aller voir une pièce de théâtre ou un film, je ne lis aucune critique ou résumé auparavant. Je m'en remets complètement aux créateurs. Qu'ils m'emportent dans leur aventure. Je suis à leur entière disposition. Une fois le livre, la pièce ou le film terminé, je suis prêt à analyser, discuter, comparer. Après, pas avant.

Ma plus belle expérience cinématographique du genre? Ayant fait, au printemps 1981, un long stage en Europe, j'avais complètement manqué le battage publicitaire (que je soupçonne titanesque) ayant entouré le lancement du film Les aventuriers de l'Arche perdue. C'était avant que les films américains soient lancés partout sur la planète le même jour. Je marchais tranquillement rue De Bleury, à Montréal, lorsque j'ai vu l'affiche, devant le cinéma Impérial. Steven Spielberg? George Lucas? Harrison Ford? Ensemble? J'entrai, complètement impréparé à assister au film qui a révolutionné le cinéma d'aventures. Il y avait davantage d'action dans le prégénérique que dans la scène centrale de n'importe quel film d'aventures réalisé jusque-là. J'étais entré, en quelque sorte, vierge. Je n'en ai eu que plus de plaisir.

Voilà: les metteurs en marché actuels nous volent notre virginité. Nous voulons bien être attirés, aguichés, envoûtés. Mais pas dépucelés.

Le fléau atteint aussi la télévision. Prenez l'exemple du récent remake, en bien mieux, de la vieille série Battlestar Galactica. Vous commencez à regarder un épisode. Il y a le prégénérique, le générique. Puis, comme si les producteurs avaient peur que vous partiez, ils vous présentent en rafale, pendant 30 secondes, des images de ce qui va suivre. Bonté divine! Une seule image peut raconter tout le dénouement! La raison d'un tel déballage m'échappe totalement. Est-ce que Jules Verne donnait à la fin de chaque chapitre des extraits de phrases-chocs des chapitres suivants? Il n'y a qu'une tactique: je ferme les yeux, je me bouche les oreilles. J'attends que ça passe.

On me dira que la révélation prématurée de rebondissements à venir n'est pas complètement nouvelle. Dans les vieux feuilletons, les titres des épisodes étaient parfois révélateurs: "Où on apprend que le maître d'hôtel est un vieil espion russe." Conclusion: c'était aussi nul à l'époque qu'aujourd'hui. On dira aussi qu'on va voir Roméo et Juliette en connaissant la fin (sauf peut-être la première fois). Et je ne choquerai personne si je prédis qu'Anakin Skywalker succombera au côté noir de la Force dans le troisième Star Wars - mais avouez que le cas est spécial. On veut savoir comment c'est arrivé. Là réside le suspense.

Reste que j'appelle à la révolte des cinéphiles. Créons le Mouvement Hitchcock, tant il est certain que le maître du suspense serait aussi outré que nous. Où est l'avocat qui lancera un recours collectif contre les déshabilleurs de scénarios? Il y a pourtant là une gigantesque perte de jouissance cumulée. On pourrait faire des millions. Les utiliser pour réaliser des films. Et ne jamais, jamais en raconter la fin dans les bandes-annonces.

Jean-François Lisée est directeur exécutif du Centre d'études et de recherches internationales de l'Université de Montréal ainsi que de PolitiquesSociales.net.

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