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Réflexion

Retour de la pensée sur elle-même dans le but d'examiner plus en profondeur une idée, une situation ou un problème.

The Manchurian Candidate (1962)

Coates, Ivan. « Enforcing the Cold War Consensus : McCarthyism, Liberalism, and The Manchurian Candidate ». Australasian Journal of American Studies, 12 (July 1993)


En analysant le film The Manchurian Candidate – une histoire fictive portant sur la capture d'un soldat américain et son lavage de cerveau pratiqué par des communistes –, Ivan Coates estime que cette œuvre cinématographique n'atteint pas son objectif initial, celui de réprouver le maccarthysme, dans la mesure où elle représente davantage le consensus de la guerre froide et évite de critiquer en profondeur la société américaine. Si ce film réalisé en 1962 par John Frankenheimer, prétend être une critique de ceux qui tentent de contrôler la vie de leurs semblables, à l'exemple de McCarthy, il met pourtant en scène ce qu'il est censé condamner en construisant une structure antithétique qui vient contrôler l'opinion de l'auditoire, au lieu de laisser place au libre arbitre de chacun. En effet, relève Coates, The Manchurian Candidate présente une vision dichotomique, voire manichéenne, du monde, à savoir États-Unis/Union soviétique, Américain/un-American, chrétien/athée, pur/impur, altruisme/intérêts personnels, bon/mauvais, et caetera.

En dépit de sa condamnation implicite de la paranoïa qu'ont engendrée le maccarthysme et sa rhétorique simplificatrice, ce film utilise des outils semblables à ceux employés par McCarthy :
« it suggests that communists are everywhere, can go anywhere, be anyone, infiltrate to the highest levels, manipulate the press and inflict terrible damage upon the United States. »

De plus et selon Coates, si cette œuvre cinématographique incite l'auditoire à ne pas se fier aux apparences qui s'avèrent trompeuses, elle ne scrute pourtant pas en profondeur la société américaine et fait appel aussi à plusieurs stéréotypes : d'un côté, elle valorise les qualités inhérentes à un « vrai Américain » tandis que de l'autre, elle expose le prétendu aspect inhumain d'un communiste. Le film de Frankenheimer est donc moins une attaque contre le maccarthysme qu'une démonstration du consensus de la guerre froide; soulignons que la meilleure représentation du maccarthysme se situe dans la séquence du film où Thomas Jordan observe que madame Iselin impute le qualificatif de communiste à toute personne qui est en désaccord avec ce qu'elle conçoit.

L'auteur stipule que plusieurs stéréotypes sont représentés dans le film : d'abord, le bien-fondé des attaques américaines contre la subversion communiste est démontré en raison de ces scientifiques communistes qui programment le cerveau d'un soldat américain pour qu'il assassine le président des États-Unis; de plus, le communisme est perçu comme un bloc monolithique et finalement, les communistes américains semblent obéir au doigt et à l'œil aux ordres émanant de l'URSS. En outre, le communiste est montré comme un être froid et amoral, hypocrite et sans âme tandis que le « vrai Américain » est une personne sincère et franche, fidèle, remplie d'amour et de respect envers autrui. Cette vision de la vraie nature américaine évoque celle qu'adoptait l'administration Kennedy :
« an egalitarian and unified America, in which all will voluntarily make sacrifice and work together for a better world, leader and led alike. »

Paradoxalement, Frankenheimer critique l'obéissance sans borne à son supérieur dans le monde communiste, mais l'approuve au sein de la société américaine :
« when his colonel makes it clear that it is an official order, he acquiesces totally, then salutes his superior officer unsolicitedly, patriotically and respectfully. »

En dernier lieu, compte tenu que ce film est réalisé dans le cadre de la « bonne » façon de penser de l'époque (pattern beliefs), l'auteur en conclut que
« it fails to question it own premises and therefore erodes its own thesis at various point […] [and] despite the film's urging of its viewers to look below the surface, it does not scrutinise itself or the United States very thoroughly. »
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