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Réflexion

Retour de la pensée sur elle-même dans le but d'examiner plus en profondeur une idée, une situation ou un problème.

Les expériences humaines

  • En 1938, Neville Chamberlain, Premier ministre britannique, croit avoir apporté une « paix honorable » (peace with honour) et la « paix pour notre temps » en signant un accord avec le chancelier du Troisième Reich Adolf Hitler. Connu sous le nom des accords de Munich de sinistre mémoire, ce traité réglait pacifiquement la question des Allemands de la région des Sudètes en Tchécoslovaquie et, croyait-on, mettait un terme aux visées expansionnistes de l'Allemagne. L'histoire démontre que Chamberlain a eu tort et plusieurs hommes politiques se souviendront de Munich et de l'impossibilité de négocier avec des dictateurs.
  • Lors de la mise en place progressive d'une intervention militaire au Viêt-nam entre 1961-1963, John Fitzgerald Kennedy, trente-cinquième président des États-Unis, ne veut pas répéter les erreurs de Neville Chamberlain, alors Premier ministre du Royaume-Uni, lors de la conférence de Munich. Kennedy perçoit une similitude entre la force totalitaire qui s'installe au Viêt-nam, c'est-à-dire le communisme, et le nazisme de l'époque de Chamberlain. Ainsi croit-il « [qu'il] est indispensable, pour éviter une catastrophe ultérieure, de ne chercher aucun compromis avec l'agresseur et de s'opposer sans faiblesse à ses initiatives. » (Portes, p. 67)
  • La leçon de Munich ayant été appliquée auparavant en Europe occidentale et en Corée, le Président croit donc qu'elle est valable aussi pour le Viêt-nam puisque le même scénario semble se répéter. De plus, à sa politique de la « nouvelle frontière », Kennedy jumelle le slogan « Remettons le pays en marche » et promet d'appliquer une politique étrangère plus agressive que celle de ses prédécesseurs. Profondément marqué par une vision manichéenne du monde, Kennedy perçoit le conflit vietnamien comme l'affrontement de deux idéologies, cependant l'erreur commise est d'ignorer par le fait même d'autres aspects qu'ils soient nationaux, traditionnels ou économiques.
Je n'attribue pas l'entière responsabilité du « bourbier » vietnamien à la seule personne de Kennedy, mais je crois que c'est sous sa présidence que l'engrenage de la mise en place d'une intervention militaire est déclenché. Doit-on uniquement juger du présent à la lumière des événements passés? L'exemple ci-dessus y répond par la négative : Kennedy s'est trompé, l'analogie entre le Troisième Reich hitlérien et la force communiste au Viêt-nam s'est avérée erronée. Mais un exemple ne fait pas une théorie. Réfléchissez quelques instants à vos expériences personnelles ou encore à ceux du monde qui vous entoure. Pour ma part, je vous propose trois exemples qui démontrent que les événements du passé ne sont que rarement utilisés à bon escient :
  • Kennedy était un farouche anticommuniste, il utilisa la symbolique de Munich pour démontrer la nécessité d'intervenir au Viêt-nam.
  • La Guerre du Kippour s'est déroulée du 6 octobre 1973 au 24 octobre de la même année entre Israël et une coalition menée par l'Égypte et la Syrie. Cette quatrième guerre israélo-arabe mena au début de la Crise économique de 1973. Cette crise n'est pas sans rappeler celle de 1929, c'est-à-dire que les signes avant-coureurs ont apparu quelques années avant le crash. Entre 1971 et 1973, les marchés sont en voie de saturation, on observe un ralentissement de la production, un progrès du chômage et une augmentation de l'inflation. Malgré l'expérience de 1929, les économistes et les hommes politiques n'ont pas su prévenir la crise de 1973
  • En paraphrasant le général Dallaire, le génocide rwandais raconte l'incapacité de l'humanité à entendre l'appel à l'aide lancé par un peuple en danger. Pourtant, en 1945 les grandes puissances mondiales avaient conclu qu'aucun peuple ne devait subir le même sort que celui des Juifs. Il y a eu le génocide de Pol Pot et des Kmers Rouges, le Rwanda...
L'être humain oublie vite et il utilise souvent les événements du passé uniquement lorsqu'il en retire des bénéfices notables. La sagesse s'acquiert notamment lorsqu'un individu apprend de ses expériences (bonnes ou mauvaises) et lorsqu'ils les utilisent pour améliorer son présent (dans le cas d'un individu ordinaire) ou celui des autres (hommes politiques par exemple). Être sage s'est aussi savoir interpréter les événements non pas à notre avantage, mais bien le plus objectivement possible. Il faut aussi savoir relativiser l'événement en le mettant en relation avec quelque chose du même genre ou en le plaçant dans un contexte. Finalement, il est primordial de savoir user de la dialectique, soit l'art de raisonner, de discourir en utilisant une méthode d'analyse de la réalité qui met en évidence ses contradictions et cherche à les dépasser et d'utiliser parfois le processus dialogique, c'est-à-dire recourir au dialogue lorsqu'une situation implique plus d'un protagoniste

Pour compléter cette réflexion sur les expériences humaines, peut-on dire que nous sommes uniquement la somme de nos expériences? Est-ce que ce que je suis présentement est directement relié à ce que j'ai vécu durant les premières vingt-deux années de ma vie? Je suis ce que je suis. Point. Mes expériences passées m'ont certes influencé et amené vers quelque chose, mais il ne sont pas MOI. Si je soustraits mes pensées, ma personnalité, mon intellect, mon vécu, je suis tout de même moi. Si j'avais eu un passé différent, mon présent ne serait pas le même. Je veux bien accepter de porter des fringues, mais qu'on ne vienne pas tenter de me convaincre qu'ils sont moi.

Kershaw, Ian. Hitler. Paris, Flammarion, 1999-2000. 2 volumes.

Portes, Jacques. Les Américains et la guerre du Vietnam. Bruxelles, Éditions Complexe, 1993. 358 pages.
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