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Réflexion

Retour de la pensée sur elle-même dans le but d'examiner plus en profondeur une idée, une situation ou un problème.

Le régime totalitaire

Les premiers philosophes politiques comme Montesquieu et Aristote ont assimilé le terme totalitarisme soit avec celui de despotisme ou avec celui de tyrannie. Aujourd’hui, le terme totalitarisme englobe autant le régime communiste de Staline, le régime fasciste de Mussolini et le régime nazi de Hitler, toutefois ils ont certains traits spécifiques qui les distinguent entre eux. Le totalitarisme est l’idéologie utilisée par les régimes politiques non démocratiques dans lesquels tous les pouvoirs appartiennent à un nombre restreint de dirigeants et qui ne tolèrent aucune opposition; l’état et la société sont considérés comme un tout indissociable. Le gouvernement a donc toute légitimité pour faire tout ce qui concerne les relations sociales, c’est-à-dire, en pratique, contrôler la vie des individus en ne leur laissant aucune liberté individuelle et surtout aucune liberté d’expression, ni par conséquent de pensée.

Pour la philosophe Hannah Arendt, ce type d’idéologie prône une rénovation totale des institutions de la société – refaçonner la société –. Le totalitarisme cherche par conséquent à reconstruire la société et l’individu, en créant les conditions idéales d’une utopie (vision d’un monde nouveau – Reich de 1000 ans –). Les sociétés totalitaires se distinguent par la promesse d’un « paradis », la fin de l’histoire ou la pureté de la race par exemple, et fédèrent la masse contre un ennemi objectif.

Ces régimes apparaissent munis d’un « parti unique » et de ce fait il n’y a pas de pluralisme politique, la dissidence n’étant pas tolérée. Ils créent souvent un Parti de masse, qui s’installe en parallèle de l’État, pour mobiliser les gens afin qu’ils adhèrent aux objectifs du régime. Le totalitarisme tel qu’il est décrit par Hannah Arendt n’est pas tant un régime politique qu’une dynamique autodestructive reposant sur une dissolution des structures sociales. Les fondements des structures sociales ont été volontairement sabotés ou détruits : les camps pour la jeunesse ont par exemple contribué à saboter l’institution familiale en instillant la peur de la délation à l’intérieur même des foyers; la religion est interdite et remplacée par de nouveaux mythes inventés de toutes pièces ou recomposés à partir de mythes plus anciens, la culture est également une cible privilégiée.

Dans tout régime totalitaire, on retrouve aussi un leader tout puissant, traduisant la plupart du temps le concept de « l’autorité charismatique », développé par le célèbre sociologue Max Weber. La création du « Mythe du Führer », en Allemagne, serait à l’origine du ralliement au régime nazi de la grande masse du peuple allemand. Il n’y a pas nécessairement de centralisation du pouvoir, L’État allemand, par exemple, se désintègre progressivement au profit d’une hiérarchie pyramidale dans laquelle les individus, aux compétences mal définies, n’ont à répondre de leurs actes qu’à leur supérieur immédiat. C’est l’aspect polycratique du fonctionnement du régime qui est fondamental, chaque centre de décision prenant en ordre dispersé des décisions en fonction d’une conjoncture accidentelle.

Autres caractéristiques des régimes totalitaires, la gouverne de la société par le « parti unique » se déroule sous des règles pseudo-démocratiques; les élections sont maintenues pour préserver l’aspect démocratique du régime. Aussi, par la propagande on prétend que le parti incarne la volonté du peuple. Maître d’un des plus importants État dans l’État, Joseph Goebbels utilise de brillantes tactiques pour convaincre la population allemande que la vie est meilleure à présent, sous le IIIe Reich. Le moyen de prédilection demeure cependant les manifestations de masse, telle la Force par la Joie (K.D.F) qui veut créer un ordre social en favorisant l’épanouissement de la population dans les loisirs.

Le monopole de la circulation des idées, par le contrôle des communications, sert à mobiliser la population et à assurer la stabilité du système – des écoles pour enseigner l’idéologie du Parti sont aussi créés –. On censure les Arts, la musique ou les sciences selon les besoins du moment; en Allemagne durant le IIIe Reich on refuse la théorie de la relativité de Einstein parce qu’il est Juif.

Le régime totalitaire utilise la terreur : c’est-à-dire qu’il est appuyé par une police politique (Gestapo, KGB) qui infiltre la plupart des organisations pour s’assurer de la loyauté de tous et chacun et de réprimer la dissidence. Les polices et les unités spéciales se multiplient et se concurrencent dans la plus grande confusion. Des purges régulières ordonnées par le chef de l’État, seul point fixe, donnent le tempo d’une société qui élimine par millions sa propre population, se nourrissant en quelque sorte de sa propre chair. Ce programme est appliqué jusqu’à l’absurde, les trains de déportés vers les camps de l’Allemagne Nazie restèrent toujours prioritaires sur les trains de ravitaillement du front alors même que l’armée allemande perdait la guerre.

Le droit est subordonné à la raison d’état, ce qui signifie qu’il n’est plus une façon de limiter le pouvoir de l’État comme c’est le cas dans les démocraties libérales, il sert plutôt à aider les décisions arbitraires des dirigeants. La dévotion au chef et à la nation devient le seul moyen d’exister. Hannah Arendt cite ainsi un rapport russe indiquant qu’au début du stalinisme, quatre soldats étaient nécessaires pour s’assurer d’un prisonnier alors qu’à la fin, un seul soldat pouvait mener vingt prisonniers vers la mort.

L’État totalitaire aspire finalement à contrôler l’économie et à superviser l’entreprise privée pour que l’économie privée soit au service du grand dessin du régime. Ce type d’économie planifiée désire associer la classe ouvrière au régime pour que celle-ci collabore avec l’État.

Pour plus d'information : Hannah Arendt : Les Origines du totalitarisme, Le système totalitaire
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