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Réflexion

Retour de la pensée sur elle-même dans le but d'examiner plus en profondeur une idée, une situation ou un problème.

Fait et principe



30 janvier 2006


Un petit gars s'en va voir son père et il lui demande : « Papa, c'est quoi la différence entre un fait et un principe? »

Son père lui répond : « Va demander à ta soeur si elle coucherait avec un homme pour 25 000$. »

Le petit gars va demander à sa soeur, il revient voir son père et il lui dit que sa soeur accepterait.

Son père lui dit alors : « Demande la même chose à ta mère. »

Le petit gars demande la même chose à sa mère et celle-ci accepterait aussi.

Son père lui répond finalement : « en principe on aurait 50 000$, mais en fait on a deux salopes dans la maison!! »

Des phrases qui m'ont fait réagir



29 janvier 2006


  • « Nous vivons dans une société de plus en plus complexe. » (bulletin de nouvelles à RDI.)

Cette phrase je l'entends souvent et elle m'énerve! Société plus complexe par rapport à qui, à quelle époque?; plus complexe que le Québec d'il y a cinquante ans? ou de l'Afrique présentement? En tout cas, on peut faire beaucoup de suppositions. Selon moi, cela traduit en quelque sorte un sentiment de supériorité des sociétés occidentales contemporaines. Nous sommes toujours meilleurs que les générations qui nous ont précédés et que les sociétés d'antan.

La société québécoise des années trente est tout aussi complexe que celle d'aujourd'hui. Élever une dizaine d'enfants à laquelle se joignaient souvent des membres de la famille élargie (grands-parents, oncle, tante, etc.) demandait beaucoup d'organisation.

La société Égyptienne sous le règne des pharaons Amon Râ ou Hapchetsout (plus ou moins deux milles ans avant Jésus-Chris) est très complexe. Elle est façonnée d'après les buts et les méthodes de la monarchie : une masse de petites gens travaillent sans répit pour nourrir les serviteurs du roi, auquel tout aboutit. Le travailleur n'est ni esclave, ni vraiment serf, il est attaché au "champ du pharaon". On retrouve aussi des artisans, des travailleurs manuels, des artistes, des soldats et des castes privilégiées. C'est une société hiérarchisée qui repose sur un État bureaucratique.

  • « On n'aurait pas pu faire mieux. » (Liza Frulla, candidate libérale dans Jeanne LeBer.)

Candidate défaite, Liza Frulla ne veut pas avouer sa défaite. Il me semble que si tu ne gagnes pas c'est que tu aurais pu faire mieux. Une réponse qui m'aurait satisfait et qui aurait fait contraste avec la langue de bois des politiciens : « Je me suis reposé sur mes lauriers ». Certes, madame Frulla avait gagné la dernière élection par seulement soixante-dix voix. Cependant, Jeanne LeBer, qui comprend en grande partie la municipalité de Verdun, est un comté très libéral, et ce, autant au fédéral et au provincial. Madame Frulla a beaucoup plus de ressources financières (elle était ministre) et d'expérience politique que le candidat bloquiste Thierry St-Cyr, mais celui-ci a réussi à se rapprocher de la population ouvrière et allophone du comté.

Cela m'amène à un deuxième point. Peu importe mon allégeance politique, je déteste la langue de bois des politiciens et peut-être que ça explique le cynisme des citoyens canadiens envers la politique. En dehors de l'élection fédérale, les analystes politiques devront se pencher sur deux problèmes d'envergures : la diminution constante du taux de participation aux élections (un phénomène certes occidental) et le peu de confiance que les gens ont envers leurs politiciens. Quand s'est rendu qu'un vendeur d'un produit X (je ne veux pas rentrer dans les préjugés) a plus de crédibilité, la classe politique à un sérieux problème!

  • « Selon vous, quel est le meilleur gardien de but de la LNH? Choisissez entre ces quatre candidats. » (Sondage RDS.)

Je déteste ce genre de sondage, même si je comprends qu'on ne peut pas mettre tous les choix possibles. Qu'arrive-t-il si moi je considère que le meilleur gardien but est M. X est qu'il n'est pas dans la liste. En faisant un choix de quatre candidats parmi une liste de soixante possibilités (deux gardiens par équipe), l'équipe de sondeurs "dirige" en quelque sorte la réponse des auditeurs. En d'autres mots, selon eux, le meilleur gardien est un des quatre candidats proposés.

  • « Stephen Harper est un politicien de droite. Il faut en avoir peur. » (entendu à maintes reprises durant la campagne électorale.)

Plusieurs seront peut-être en désaccord avec moi, mais je ne considère pas nécessairement un conservateur comme un homme de tendance politique à droite. Faisons un peu d'histoire. Les termes "droite" et "gauche" remontent à la Révoution française. Au moment des premières discussions constitutionnelles, les partisans du pouvoir royal se sont assis à droite tandis que les opposants au droit de véto royal sont situés à gauche de l'hémicycle. Aujourd'hui, le mot droite n'est pas uniquement associé au conservatisme. En France, par exemple, la droite peut être libérale, nationaliste, conservatrice, souverainiste, démocrate-chrétienne, populiste ou encore radicale (au sens politique du terme). En général, la gauche désigne les mouvements qualifiés de progressistes. La gauche comprend généralement la social-démocratie, le socialisme, le communisme ou l'anarchisme. Le terme "droite" possède également des connotations liées à la rigueur morale (droiture, rectitude...) celui de "gauche" en ayant de moins favorables (être "gauche", sinistre...).

Souvent les gens qui disent que Harper est à droite, ils le disent au sens où il faut en avoir peur. J'aime mieux un conservateur avoué (Harper) qu'un conservateur qui se prétend libéral (Charest). Il faut aussi faire la distinction entre le conservatisme économique (contre une trop grande intervention étatique) et le conservatisme moral (conserver les valeurs traditionnelles comme la famille, le mariage, etc.). Tout n'est pas blanc ou noir. Certains libéraux ont voté contre le mariage entre conjoints du même sexe et d'autres sont en faveur d'un retrait de l'État dans certains secteurs de l'économie. Harper n'est certes pas le plus à droite de son parti. Laissons la chance au coureur avant de juger si George W. Bush a vraiment obtenu un allié.

  • « Le Québec est une société matriarcale et féminisée. » (Pierre Mailloux (le doc) le répète plusieurs fois par semaine sur les ondes de chorus média (CKAC).)

Si les jeunes hommes sont comme si, si la société québécoise est comme ça c'est parce que le Québec est une société matriarcale qui a, en plus, subi la révolte féministe des années 60-70. Le Doc Mailloux exagère souvent. Effectivement, les taux de suicide et de décrochage scolaire sont plus élevés chez les jeunes hommes québécois comparativement aux jeunes filles. Il y a aussi le phénomène "Horloge biologique" ou "les Invincibles" où l'homme est dépeint comme un être fuyant ses responsabilités. Les femmes ne sont pas responsables de tous les maux de la société. Leur "révolte" a été bénéfique pour eux et pour l'ensemble de la société.

Mieux vaut en rire!



28 janvier 2006


Un pessimiste et un optimiste marchent dans la rue. "Les choses vont super mal, dit le pessimiste. On a touché le fond du baril, on ne peut pas s'enfoncer davantage." "Ah oui, on peut", répond l'optimiste.

Comment votez-vous?



27 janvier 2006


Je l'avoue j'ai voté pour le Bloc québécois parce que je crois à la souveraineté du Québec. Le NPD (avec en tête d'affiche le prof Léo-Paul Lauzon dans Outremont) représente peut-être davantage mon idée de la justice sociale, mais c'est un parti beaucoup trop centralisateur qui a fait confiance à Paul Martin en votant en faveur de son budget.

La région de Québec est bleue. Malheureusement, elle l'est en deux teintes : conservateur et bloquiste. Je ne suis pas Jean-Marc Léger et encore moins un sondeur professionnel, mais j'ai observé deux tendances lors de ces élections fédérales. D'abord, la bataille ne se fera pas entre l'Est et l'Ouest du Canada, mais bien entre régions rurales et urbaines. En effet, les conservateurs n'ont élu AUCUN député dans les trois plus grandes villes canadiennes (Toronto, Montréal et Vancouver). Grosso modo, un tiers de la population canadienne ne sera pas représenté!!

Ma deuxième réflexion, qui est moins vérifiable, est la façon dont les gens ont voté. Je crois que de plus en plus (où est-ce de tout temps?) les gens votent "contre" quelque chose. Moi j'ai voté POUR la souveraineté. Mais soyez honnêtes, ceux qui ont voté pour le parti conservateur ont en fait voté contre le parti libéral. Cette même logique s'applique pour le Bloc québécois. Si tous ceux qui ont voté Bloc québécois l'avaient fait POUR le Bloc, la souveraineté passerait, comme le dit Richard Martineau, « les doigts dans le nez. »

« L'important, lorsque vous êtes en politique, c'est de durer. Si vous durez assez longtemps, les gens vont finir par vous élire. Pas parce qu'ils sont pour vos idées, mais parce qu'ils sont contre celles de vos adversaires. C'est ce qui risque d'arriver avec Mario Dumont. Un jour, on va l'élire chef du gouvernement. Pas parce qu'on sera pour l'ADQ, mais parce qu'on sera contre le PQ et le PLQ. » Richad Martineau, Tout contre

Il est grand temps d'adopter un scrutin proportionnel plurinominal. Il existe plusieurs variantes et je ne rentrerai pas dans les détails, car il existe plusieurs livres sur le sujet. Pour vous donner une meilleure idée, je vous présente une liste d'avantages et d'inconvénients de ce genre de scrutin. Sachez que je rejette d'emblée le projet amené par le gouvernement Charest puisqu'il avantage uniquement les "gros" partis.

Avantages :
  • Le système de liste à représentation proportionnelle permet à chaque parti politique d'obtenir un nombre de sièges proportionnel au nombre de voix. C'est pourquoi il peut sembler plus juste que le système majoritaire, car il rend impossible la prédominance exclusive d'une formation politique qui n'aurait pas le soutien d'une majorité dans le pays. Pour le philosophe et politologue Alain, cette vision reste théorique, car qu'il y ait proportionnalité ou non dans la représentation, la majorité reste bel et bien seule à emporter les décisions, ce qui ne change donc rien in fine.
  • Si le seuil est raisonnable, il permet une représentation des petits partis.
  • Reflétant davantage la diversité de l'électorat, le résultat est plus facilement accepté par les électeurs.
  • La constitution d'un parlement à plusieurs partis incite à la création de gouvernement de coalition : c'est souvent un facteur de stabilité et de modération.
Inconvénients :
  • Le gouvernement de coalition rend plus difficile la mise en place de grandes réformes.
  • Un des désavantages certains du scrutin proportionnel est qu'il morcèle le paysage politique
  • La représentativité des petits partis peut devenir une plateforme pour des partis extrémistes qui peuvent même devenir des voix déterminantes dans des gouvernements de coalition.
  • Contrairement au vote uninominal par circonscription, le lien est faible entre l'élu et l'électeur, celui-ci ayant voté pour une liste et non une personne.
  • La création de listes bloquées donne un grand pouvoir aux chefs de partis qui seuls décident de l'ordre des candidats dans sa liste et peut créer un système de dictature à l'intérieur d'un parti (d'où l'intérêt de la variante).
  • Enfin, le système de répartition des voix est souvent peu lisible pour l'électeur mal averti et risque de rendre ce système de vote peu populaire.

Finalement, à tous ceux qui détestent la politique, vous n'avez pas fini d'en entendre parler. À mon avis, le gouvernement minoritaire de M. Harper ne durera pas plus longtemps que celui de M. Martin, d'autant plus que les conservateurs ont obtenu moins de sièges que le gouvernement précédent.

2005... 2006...



26 janvier 2006


Un événement majeur a traversé nos vies. Roulement de tambour.... NOUS SOMMES EN 2006!!! En 2005 on pouvait au moins célébrer euh le centième anniversaire de l'introduction de l'Alberta et de la Saskatchewan dans la Confédération canadienne...

Même si beaucoup de gens le font (en m'incluant), quoi de plus pathétique que de fêter la nouvelle année ou encore la fin de l'année. Des résolutions que personne ne respecte et des promesses qui ne se réalisent jamais. Voilà les vrais enjeux de la fête du Nouvel An!

Si j'ai à retenir une seule chose de 2005, la "vraie" vie se déroule maintenant en direct à la télévision et sur Internet : météo déchaînée, grippe aviaire, scandales politiques, attentats terroristes, biographies révélatrices, etc.

La Nouvelle-Orléans sera reconstruite. L'Union européenne n'aura pas de Constitution, mais la Communauté ne semble pas pour autant menacée. Le prix du pétrole a monté, mais tous (en m'excluant) semblent accepter le prix qui tourne autour de 1$ le litre. On a regardé la révolution orange en Ukraine sur nos écrans ainsi que l'enlisement du processus de paix en Palestine.

On a fêté le 60e anniversaire (j'ai de la difficulté avec ce mot) du débarquement en Normandie - et du massacre des Juifs dans les camps de concentration de l'Allemagne nazie -, mais je ne crois pas que l'homme soit devenu en 2005 un meilleur ami de l'homme. Il est toujours la seule espèce à être capable de s'anéantir par elle-même.

Au Québec, en 2005 la vraie vie se passe aussi dans les médias. Appartenez-vous au Clan L (Lepage) ou au Clan S (Snyder) le dimanche? Dans ma famille, la question ne se pose pas. Ils appartiennent au Clan LS. Mon père divise l'écran de la Télévision pour écouter simultanément Guy A et Star Ac et ma mère écoute l'émission de Télé réalité la plus populaire de l'heure avec ma soeur tandis que celle-ci enregistre Tout le monde en parle. Une vraie famille des compromis!

En 2005, la revanche est un plat qui se mange froid même si le Doc Mailloux croit que celle-ci peut se manger chaud, mais le Québec est une société trop matriarcale et trop féminisée (avec trop de Noirs aussi M. Mailloux?). En effet, on a eu le droit d'assister à la revanche des agressés. Mesdames vous voulez être riches? Si votre père est une personnalité connue au Québec et s'il vous a agressé dans votre jeunesse, écrivez un livre et devenez millionnaire!! Les filles du boxeur Dave Hilton dénoncent leur père abusif, Nathalie Simard sort des boules à mites et Guy Cloutier a finalement ce qu'il mérite. Paul Arcand, notre Michael Moore québécois, défend les abuseurs d'enfants dans un documentaire choc, Sophie Chiasson dans le coin droit contre Jeff Fillion dans le coin gauche (c'est la première fois que j'associe Jeff Fillion et le mot gauche!) et Jacques Demers (un autre qui a eu une enfance difficile) ne sait pas lire et l'annonce dans un livre de 600 pages!!

Si tout a paru rentrer dans l'ordre, rien n'a réellement bougé. Comme le souligne Benoît Aubin, « C'est peut-être là le paradoxe qui définit le mieux l'expérience de 2005 : une hyper-conscience hautement médiatisée des idées, des débats et des problèmes de l'heure n'entraîne pas forcément de changement - souhaité ou appréhendé. » (Aubin, p. 33)

2006 débute avec l'élection d'un gouvernement minoritaire conservateur. 8 ou 9 (le nombre exact m'échappe) débutés conservateurs ont été élus au Québec ce qui constitue le plus au total depuis l'époque de Brian Mulroney! Je crois qu'Eric Hobsbawm a raison lorsqu'il écrit que « la plupart des êtres humains fonctionnent comme des historiens : ils ne reconnaissent la nature de leur expérience qu'après-coup. » (Hobsbawm, p. 341)


Aubin, Benoît. « Bye-bye 2005 ». L'Actualité, vol 31, no 11, janvier 2006, p. 30-34.

Hobsbawm, Eric J. L'Âge des extrêmes : Histoire du Court XXe Siècle. Paris, Éditions Complexe, 2003 [1994]. 810 pages.